Deuxième visite du Directeur général de l’OMS dans les zones affectées par la maladie à virus Ebola en l'espace d'un mois : éteindre l’épidémie et finir le travail.
Mbandaka/Itipo, 11 JUIN 2018. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS s’est dit ‘‘prudemment optimiste’’ pour finir le travail qui reste, après un mois d’une intervention vigoureuse de l’OMS et de ses partenaires contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola, déclarée le 08 mai 2018 dans le pays par le Ministre de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga.
Arrivés autour de 10 heures locales à Mbandaka, chef-lieu provincial de l’Equateur, le Directeur général de l’OMS, le Ministre de la Santé, le Représentant de l’OMS en RDC, le Dr Allarangar Yokouidé et leur suite ont été accueillis sur le tarmac de l’aéroport par le Gouverneur intérimaire, M. Ronsard Iyedji Baende en présence du Dr Michael Ryan, Assistant du Directeur général de l’OMS, de M. Julien Harneis, Coordinateur humanitaire adjoint, de M. Charles Frisby, Chef du Bureau de la MONUSCO ad intérim dans l’Equateur et du Dr Michel Yao, le gestionnaire de l’Incident pour la riposte Ebola en RDC.
Plusieurs experts de l’OMS en déploiement à Mbandaka ont fait le déplacement de l’aéroport pour saluer le Directeur général de l’OMS qui visite la province de l’Equateur pour la deuxième fois en l’espace d’un mois, dans le but d’évaluer la situation de l’épidémie dans les zones affectées. ‘‘Nous ne pouvons pas commencer à crier victoire, mais il y a bien des signaux positifs qui nous permettent d’être prudemment optimiste’’ dans cette riposte, a indiqué le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Avec tous les moyens techniques, financiers, logistiques ainsi que de l’expertise multidisciplinaire mis à la disposition de la RDC par l’OMS et l’ensemble des partenaires opérationnels pour contenir la maladie à virus Ebola, ‘‘les priorités qui restent maintenant se concentrent sur le renforcement de la surveillance, l’investigation de tous les cas suspects et alertes précoces dans les aires de santé les plus reculées ou d’accès difficile pour définitivement rompre la chaîne de transmission et éteindre l’épidémie,’’ a insisté le Directeur général de l’OMS.
A l’aéroport de Mbandaka, une rapide cérémonie de remise officielle de cinq véhicules 4x4 par la MONUSCO au Ministre de la Santé a eu lieu, dans l’enceinte de l’entrepôt de la Mission onusienne. Un appui logistique conséquent et fort attendu qui permettra de suivre les traces des derniers contacts d’Ebola. Le Dr Ilunga Kalenga et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus sont ensuite montés dans un des véhicules 4X4 pour démarrer et procéder à un essai rapide de l’engin devant les invités.
Le Directeur général de l'OMS a, dans le même temps, chaleureusement félicité les équipes dédiées à la vaccination contre Ebola pour le travail de qualité réalisé, avec à ce jour plus de 2,295 personnes déjà vaccinées, dont 713 à Mbandaka, 498 à Bikoro, 1,054 à Iboko et 30 à Ingende.
Puis, autour de 10h30, la délégation conjointe a pris place à bord de l’hélicoptère de la MONUSCO à destination d’Itipo, située à plus ou moins 180 kilomètres plus au sud de Mbandaka, pour une évaluation de la situation sur le terrain. Itipo est l’une des aires de santé de la zone affectée d’Iboko qui continue à rapporter des cas confirmés d’Ebola un peu plus d’un mois après le lancement de la riposte.
Dans cette phase cruciale de l’épidémie, l’accent est désormais mis sur ‘‘l’identification de tous les contacts autour des cas ou décès et leur suivi journalier afin que rien n’échappe au contrôle’’, a précisé pour sa part le Dr Allarangar Yokouidé, Représentant de l’OMS en RDC.
A la date du 10 juin, les données épidémiologiques fournies par le Ministère de la Santé à l’OMS indiquaient un total cumulé de 55 cas de la fièvre hémorragique dans la région de l’Equateur, dont 22 à Bikoro, 29 à Iboko et 4 à Wangata (dans la ville de Mbandaka), avec un total de 28 décès (18 à Bikoro, 7 à Iboko et 3 à Mbandaka).
Partenaires de l’OMS participant à la riposte
Banque mondiale et PATH, Département du développement international britannique (DFID), Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Croix-Rouge de la République démocratique du Congo, Médecins sans frontières (MSF), Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes (DREF), Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC‑Afrique), Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique (CDC), Affaires mondiales Canada, Programme alimentaire mondial (PAM/UNHAS), Union européenne (UE), UNICEF, UNCERF, UNOCHA, USAID, MONUSCO, Organisation internationale pour les migrations (OIM), Centre de gestion des crises – Santé animale de la FAO, Partenariat humanitaire international (IHP), Alliance Gavi, African Field Epidemiology Network (AFENET), équipe Public Health Rapid Support du Royaume-Uni, Réseau des anciens élèves de l’EPIET (EAN), Organisation mondiale de la santé animale (OIE), Réseau pour l’évaluation clinique des maladies émergentes et l’action (EDCARN) etc. En outre, le Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) et les équipes médicales d’urgence fournissent une coordination et un appui technique supplémentaire.